J’avais 2 ans lorsque mes parents ont divorcé. J’ai vécu avec ma mère qui travaillait et n’avait guère le temps de s’occuper de ses deux enfants : je ne me souviens pas qu’elle ait pris du temps avec moi. Avec l’adolescence, rien ne s’améliorait entre nous ; c’était chacun pour soi, nous ne mangions même pas ensemble, nous n’avions pas de vie de famille.
Je sortais comme je voulais ; ma mère semblait s’en désintéresser. Je pensais qu’elle ne m’aimait pas et je ne l’aimais pas non plus. Je me sentais mal dans ma peau, rejetée, mal aimée. Je me demandais pourquoi j’existais, ce que je faisais sur terre. Je n’avais aucun but dans la vie et j’en voulais à toute la société. J’essayais de remplir mes journées et le vide qui était en moi, en traînant avec une bande de jeunes. Nous fumions de la drogue, allions en discothèque et dans les bars. J’étais révoltée, teigneuse. Rien ne m’apportait de contentement.
A ma majorité, ma mère ne me supportant plus, m’a demandé de quitter la maison familiale. La haine au cœur, je suis partie retrouver mon copain et j’ai décidé ce jour-là de ne plus jamais la revoir. Mais ce n’était pas mieux : j’étais toujours mal dans ma peau et mon copain buvait. Il lui arrivait de me frapper ou même de me mettre dehors. L’appréhension m’habitait en permanence : dès qu’il rentrait, je me demandais ce qui allait se passer.
Cette situation a duré plus d’un an, jusqu’à ce que je décroche mon bac, trouve un petit boulot - mal payé certes - mais qui m’a donné le courage de m’enfuir. Je n’avais plus peur de me prendre des coups, mais j’étais encore plus seule.
Quelques mois plus tard, mon contrat terminé, je me suis retrouvée au chômage. C’est à cette époque, fin juillet 1988 que j’ai appelé Dieu. Un Dieu que je ne connaissais pas et qui apparemment ne s’était jamais occupé de moi. Je me suis agenouillée dans ma chambre et j’ai prié, tant bien que mal, une prière toute faite, mais du fond du cœur.
Dieu a entendu mon appel car il a mis sur mon chemin Françoise, qui m’a invitée à venir écouter la Bible, à rencontrer un Dieu vivant qui m’aime et veut prendre soin de moi. Je me suis rendue à une soirée où j’ai pu entendre des chants sur Jésus et la prédication du Pasteur. Je ne comprenais pas tout ce qui était dit mais j’ai accepté qu’on prie pour que j’arrête de fumer. Et par la puissance de Jésus, j’ai été libérée du tabac. Touchée par ce miracle, j’ai reconnu Jésus-Christ comme mon Sauveur et mon Seigneur.
A partir de ce moment-là, ma vie a changé car Jésus a pris soin de moi. J’ai retrouvé du travail et pour la première fois, je me suis sentie entourée de l’affection de personnes chrétiennes. Mais au fond de mon cœur, il y avait toujours ces blessures du passé, l’amour de Jésus et des uns et des autres ne parvenait pas à le pénétrer.
J’ai alors pensé que la solution que Dieu avait choisie pour m’aider à guérir, était de me marier. Alors, quand j’ai rencontré Luc, je me suis laissée séduire et je me suis retrouvée enceinte. Mais peu à peu, il s’est désintéressé de moi et de l’enfant que je portais.
C’est alors que j’ai pris conscience que je n’avais pas fait ce que Jésus voulait pour moi. J’étais paniquée, malheureuse et angoissée. Je me rendais compte que j’avais fait n’importe quoi. J’attendais un enfant qui allait peut-être vivre ce que j’avais vécu : le manque d’amour, le déséquilibre familial. J’étais effondrée. Je ne savais plus quoi faire. Mais Jésus, le Dieu fidèle était là, Il ne m’a pas abandonnée. Je me suis repentie de ma désobéissance et dans Sa grande bonté, Il m’a pardonnée.
Jésus avait encore un travail à faire dans mon cœur : régler mon passé avec ma mère. Un jour, Il m’a montré que je devais lui demander pardon. Cela m’a révoltée mais je savais que je devais le faire. Je suis allée la voir, et je lui ai demandé pardon de ce que j’avais été une fille désagréable et méchante. Le pardon est une puissance qui libère : je me suis réconciliée avec ma maman et nous avons pu renouer des relations normales. Dieu a rétabli un véritable amour entre nous.
Je sais aujourd’hui que le Seigneur Jésus prend soin de moi et de mon fils Jonathan, tous les jours, qu’Il me prépare un mari qui saura m’aimer sincèrement. J’ai enfin compris que la vie avec Jésus est une vie où pour chaque problème, Il a la solution. Je peux me confier en Lui et recevoir Son réconfort. Il m’a apaisée.
Virginie
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